Alea jacta est! À la veille du scrutin en vue des présidentielles 2019 en Mauritanie, les dés semblent déjà jetés. Le régime politico-militaire en place depuis 1978 est critiqué pour le simulacre de démocratie qu’il incarne. Ainsi, le moins avisé des observateurs sait d’emblée lequel des candidats remportera haut la main ce scrutin.
Pourtant, la ferveur suscitée par ces élections a atteint son paroxysme dans le pays « au million de poètes ». L’effervescence paroxystique qui précède ce scrutin, bien qu’il n’y ait aucun suspense concernant le vainqueur, montre que cette période est l’occasion de vastes campagnes d’information, de dénonciation et de renégociation, en particulier pour les partis d’opposition. En effet, si elles n’ont pas d’impact sur les élections proprement dites, elles permettent aussi un certain dialogue social et un façonnement de l’opinion.
Aussi nombre de citoyens désireux d’alternance ont souhaité que les partis de l’opposition se débarrassent de leurs divisions historiques et des « égos » qui les dominent. Ils prônent une opposition unifiée autour d’un changement radical, qui serait un changement de régime, et qui serait fondé sur un « pacte national et républicain ».
Afrique Présidentielle, votre émission politique reçoit dans ce contexte électoral, un représentant de la majorité, Issa Diawara MANSEGA, député de la diaspora mauritanienne de l’Europe et président de la section du parti Union pour la République (UPR), parti au pouvoir et Bocar Omar BA, secrétaire national chargé de la diaspora du parti politique AJDMR, membre de la coalition « vivre ensemble » (CVE) qui porte la candidature de l’opposant Kane Hamidou Baba. Il est question dans ce débat du bilan du président sortant, Mohamed Ould Abdel AZIZ, des enjeux électoraux et des programmes des différents candidats.
Gueye Cheikh Tijani
Co-fondateur ADN