Cheikh Anta Diop, 33 ans après sa disparition…

7 février 1986 – 7 février 2019, voilà 33 ans que disparaissait le Professeur Cheikh Anta Diop.
Un homme qui a marqué son époque par son savoir et 33 ans après, ses grands combats sont toujours d’actualité : Etat fédéral d’Afrique, promotion des langues nationales, exploitation des richesses africaines…
Il nous a laissé un héritage monumental et multidimensionnel qui hélas n’est pas encore pris en charge.

Dans son post du 06-02-2019 intitulé : LANGUE ET POLITIQUE (à propos de la journée commémorative du décès du savant ce jeudi 7 février 2019 à l’Université Laval à Québec),  Khadim Ndiaye disait que : « L’Afrique est le seul continent où l’école est déconnectée de la vie quotidienne. La grande majorité des enfants y commence l’école en utilisant une langue qui n’est pas celle qui est parlée à la maison ».

J’ajoute que, nous sommes malheureusement les seuls à ne pas étudier « nos grands Hommes ».
L’œuvre de Cheikh Anta Diop est encore aujourd’hui largement méconnue du grand public et surtout de la nouvelle génération, ce qui à mon avis est incompréhensible avec la « facilité d’accès au savoir grâce notamment à Internet » de nos jours.

Les ouvrages de Cheikh Anta Diop, ses travaux et recherches doivent être inscrits dans nos programmes d’enseignements à tous les niveaux scolaires et dans des matières telles que l’histoire, la philosophie, la sociologie…, c’est le MEILLEUR HOMMAGE que l’on puisse rendre à l’homme.

Je citerai brièvement de deux de ses nombreux ouvrages qui m’ont « réveillé », à savoir « Antériorité des civilisations nègres, mythe ou vérité historique ? » et « Nations nègres et Culture », dans ces ouvrages, Cheikh Anta Diop opère un tournant décisif dans l’historiographie africaine et mondiale, il y démontre que l’Egypte pharaonique, contrée africaine de la Vallée du Nil, appartient, en totalité, des balbutiements prédynastiques jusqu’à la fin des dynasties indigènes, à l’ensemble de l’univers africain, rétablissant ainsi deux vérités historiques à savoir que :

LES HABITANTS DE L’ÉGYPTE PHARAONIQUE ETAIENT DES NOIRS.
L’HUMANITE DOIT BEAUCOUP A LA RACE NEGRE DANS LE DOMAINE DE LA CIVILISATION. Les démonstrations du professeur CAD ont été toutes validées par l’UNESCO lors du « Colloque d’Egyptologie du Caire en 1974 ».

« Le Nègre doit être capable de ressaisir la continuité de son passé historique national, de tirer de celui-ci le bénéfice moral nécessaire pour reconquérir sa place dans le monde civilisé »
Cheikh Anta Diop : Nations nègres et Culture, page 253.
Un peuple sans histoire est un peuple sans avenir

Yacoub Ba

Consultant

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